Saturday, December 24, 2005

Attention ca va fermer!

Bonjour les San Franciscains,
Même en vacances, je pense
(un peu!) à vous!
Je sais que nos Safeway ouverts 24 heures sur 24,
364 jours paran sur 365,
vont fermer ce soir jusqu'à lundi matin.
Je sais pour l'avoir vécu à quel point c'est angoissant de perdre ce filet de sécurité à un oubli de dernière minute!
Je suis en France, mmmmm! Est-ce l'effet du camembert
au lait cru, de la baguette chaude et craquante, de la rosette
de Lyon ou du chocolat digne de ce nom ?
Toujours est-il que les magasins qui ferment à 7 heures,
parfois avant, rarement après, ça ne me gène pas ici !

Sunday, December 18, 2005

Carte de voeux

Ici, lors de l ’arrivée du politiquement correct, on a abandonné le « Merry Christmas » marqué trop chrétien.
On est alors passé à « Happy holidays », qui englobait le Hannukah des Juifs.

Mais quid des bouddhistes, des musulmans, des athées (encore que cette dernière catégorie soit plutôt mal vue dans le pays) ?
Alors les puristes disent « Happy vacations ».

Geneline pour sa part vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous dit : « A l’année prochaine ».

Friday, December 16, 2005

Un nouveau drapeau à San Francisco ?

Depuis quelque temps est apparu en ville un nouveau drapeau, fond bleu avec deux bandes jaunes, celui de l’HRC, la Human rights campaign, qui revendique l’égalité des droits pour les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels . Ils sont pour le moment encore peu nombreux sauf aux alentours du quartier général de l’association sur Castro.
Jusqu’à maintenant, en matière de drapeau à San Francisco, on voit comme dans tout le pays (et peut-être plutôt moins qu’ailleurs) flotter le drapeau fédéral et celui de l’état, avec l’ours californien.

Mais le drapeau le plus visible et le plus photographié de la ville, c’est celui du Gay-Power , immense et lumineux, qui domine le carrefour
Harvey Milk , au carrefour de Castro et de Market et ses nombreuses versions réduites sur les avenues,voitures, fenêtres etc…
Sur certains de ces drapeaux arc-en-ciel, on a ajouté une bande noire : c’est
le Victory Over AIDS Flag , rappelant les ravages de la maladie (il y avait au pire de la crise 3 morts par jour du SIDA à San Francisco) et l’espoir de guérison.
Enfin, en juin, au moment de la Gay Pride, on verra se dérouler au dessus de Castro sur les pentes de Twin Peaks, l’immense triangle rose, symbole comme l’étoile jaune pour les Juifs , de la persécution des homosexuels par les Nazis.

Wednesday, December 14, 2005

Les lumières de la ville

On aime ou on n’aime pas les abondantes décorations lumineuses qui fleurissent partout, aux Etats-Unis plus encore qu’ailleurs à cette époque.
Mais je suis une inconditionnelle de celles de San Francisco : chaque année, les gratte-ciel du Downtown ( et de nombreuses maisons individuelles) sont illuminés de guirlandes blanches qui soulignent leurs arêtes : c’est simple et élégant. Le spectacle est particulièrement beau depuis Treasure Island , au milieu du Bay bridge, ou depuis les ferries qui traversent la baie.
Il y a aussi certaines super décorations délirantes ..... il y en a pour tous les goûts!Les esprits chagrins penseront aux accords de Kyoto (ou à l’absence d’accord !) . Pour une fois, j’ai envie de relativiser et de profiter tranquillement de cette énergie dépensée. Sur l’année, c’est minime, et c’est superbe!
Photo des gratte ciels : SF Chronicle, photographe Frederic Larson

Tuesday, December 13, 2005

Schwarzenegger a dit non

Malgré la pression nationale et internationale
Schwarzenegger a refusé la grâce de Tookie Stanley Williams
comme il l'avait fait déjà pour deux condamnés.

Williams a été exécuté par injection à 0h 36.

Monday, December 12, 2005

Black tie ou... la marche des pingouins

J’étais hier à l’une de ces soirées dites " black tie " qui vont en se multipliant quand on s’achemine vers l’hiver, avec souvent pour objectif de lever de l’argent pour une institution, et qui peuvent réunir plusieurs centaires de personnes.
Les messieurs y portaient tous le tuxedo (voir la figure ci dessous).
Côté dames, la plus grande souplesse autorisée conduisait à une diversité certaine : à côté de robes fourreau souvent lourdement pailletées, on pouvait voir une robe longue en taffetas vert pomme agrémenté d’un énorme nœud-nœud sur l’arrière côtoyer des haillons prune habilement découpés dans des tissus très transparents dont seul le nombre de couches superposées assurait la pudeur indispensable.
Sur la piste de danse, un couple d’hommes en tuxedo valsait dans l’indifférence générale…
Conformisme et liberté, l’une des contradictions de cette ville…

Friday, December 09, 2005

Frustrations d'expat'

Souvenirs..
Elle est accro aux saucissons. Trois fois par an, pendant des années, elle est partie en France avec toutes ses paires de chaussures. Et pendant des années, son charcutier français lui a fabriqué des saucissons du 38 qui sont entrés à San Francisco comme embauchoirs dans les chaussures.
Jusqu’au jour où le service des douanes a décidé d’un “random-check”(un contrôle au hasard) sur les bagages du 42è passager du vol en provenance de Paris.
Le 42 ème passager, c’était elle.
Embauchoirs saisis, amende...
Au voyage suivant, à son passage à l’immigration, quand l’employé a entré son nom dans l’ordinateur, celui-ci a affiché en lettres qui flashent “violator”. Petit geste de l’employé. Ses bagages ont été passés au peigne fin.
On ne rigole pas avec l’hygiène alimentaire à l’aéroport de San Francisco. Avec le reste non plus d’ailleurs.

Wednesday, December 07, 2005

Le crabe de Dungeness est arrivé !

Avec le Golden Gate Bridge et les cable-cars, c’est le troisième emblème de la ville.
Il y a un peu de retard, les pêcheurs attendaient qu'un prix correct soit fixé, c'est fait, depuis une semaine la saison des crabes a commencé.
Les touristes le mangent décortiqué sur le Fisherman’s Wharf, presque comme du caviar(tant pour le prix que pour la quantité!).
Les résidents l’achètent tout cuit dans un bon supermarché (c'est mon cas, j'adore!).
Les puristes vont sur le port d’Half Moon Bay ou à Bodega Bay le dimanche à l’arrivée des bateaux de pêcheurs et comparent leurs recettes pour le faire cuire.

Touristes crabophiles, osez, changez de catégorie! Prenez le bus n°1 en ville sur Sacramento jusqu’à Steiner (Mollie Stones) ou Franklin (Whole Foods) – le second magasin est un peu plus cher mais vaut le coup d’œil.
Achetez vous un rouleau de sopalin et votre crabe qu’on vous cassera très volontiers (Can you crack it for me ?) et dégustez à pleines mains dans votre chambre d’hôtel.
Un souvenir de plus et non des moindres…

Monday, December 05, 2005

Le café de la presse

En face du Tori à l’entrée de Chinatown sur Grant, à 200m du consulat de France, le Café de la Presse a rouvert après ses travaux.
Nostalgie des Français…Non pas à cause des travaux, mais des dimanches d’élections : la communauté française s’y retrouvait à 11 heures dans une salle comble pour suivre sur grand écran les estimations du JT du 20 h à Paris. L'occasion de retrouvailles et de parlottes. Un tranquille mouvement de foule les conduisait ensuite au consulat pour voter tout en commentant tandis que des estafettes continuaient à apporter les derniers ajustements….Tout un rituel...
Depuis le référendum du 29 avril 2005, la loi a changé et les Français de l’étranger votent le samedi. Leurs votes sont décomptés pour les estimations du JT de 20 heures du dimanche soir. Ils sont devenus des Français à part entière.

Friday, December 02, 2005

Exploratorium: une curieuse histoire

Si l’originalité de l’Exploratorium est bien connue, les circonstances de sa naissance le sont moins mais tout aussi extraordinaires. En résumé , on peut dire que l’Exploratorium est un produit dérivé … du Mac Carthysme. Suivez-moi bien.
Son fondateur a été Frank Oppenheimer, physicien, (celui qui a participé au projet Manhattan sous la houlette de son grand frère Robert).
Après Hiroshima et Nagasaki , le petit frère était devenu professeur de Physique à l’Université du Minnesota, mais l’arrivée de Mac Carthy au début des années cinquante a mis fin brutalement à sa carrière universitaire. Motif : il avait été membre du parti communiste pendant un an en 1936, au moment de la guerre d’Espagne .
Privé aussi de son passeport, il ne put que s’installer dans un ranch dans le Colorado. A partir de 1957 , la phobie communiste s’estompant et la fibre physicienne le titillant, il fit un retour discret vers la scène scientifique en enseignant la physique dans un petit lycée local, puis à l’université du Colorado. C’est là qu’il développa ses premières manips avant de les regrouper à San Francisco dans ce qui était à l’époque un hangar vide, le Palace of Fine Arts.

Thursday, December 01, 2005

L'exploratorium

D’accord, il pleut, mais ce n’est pas la fin du monde… Il reste l’Exploratorium.
On est toujours un peu dérouté en entrant dans cet immense hall sombre, sans autre repère qu’une grande mezzanine plaquée au milieu comme un moka et sur le côté, bien visibles, les coulisses de l’atelier où on construit les manips’.
Deuxième impression : c’est le calme qui y règne, quels que soient la fréquentation et l’âge des fréquentants : pas de gosse qui hurle, même quand tous les centres aérés de la terre semblent s’être regroupés là.

En avançant, on découvre ce qui a fait la spécialité de la maison : des expériences et des manipulations souvent spectaculaires et déroutantes, qu’on peut regarder, toucher, faire bouger en toute liberté (et pas forcément comme l’a prévu le concepteur de l’expérience !). Fauteuils roulants et poussettes se mêlent aux valides autour de l’un ou l’autre des éléments d’exposition, tous sont perplexes et/ou enthousiastes.

Une créativité et une innovation toutes san-franciscaines qui en ont fait le modèle des musées «hands on » depuis son ouverture en 1969. Certaines de ses « exhibits » ont été expédiées dans une quarantaine de musées aux quatre coins du monde (entre autres à notre chère Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris…).