Hommage San Franciscain à George W. Bush

Comme Reagan a laissé son nom à des autoroutes, Lincoln à son Memorial, Washington à sa capitale et à un état, un groupe de San Franciscains voudrait soumettre au vote des électeurs en novembre une proposition vivant à renommer la station d'épuration "Oceanside Water Pollution Plant " en "George Bush sewage plant", arguant qu'il s'agit d'un "honneur approprié pour un président vraiment unique". Ils disent avoir de nombreuses signatures pour faire passer cette proposition.

La station serait rebaptisée le 20 janvier, le jour où le nouveau président prêtera serment. Des centaines de participants pourraient s'associer à l'événement en déclenchant simultanément leur chasse d'eau, "un geste physique libérateur pour l'esprit" dit l'un des supporters du projet.

Dans cette ville qui a voté démocrate à 83% en 2004, les républicains ne sont pas contents.

La nouvelle annoncée par le Chronicle a été reprise hier à l'échelle de tout le pays par le New York Times, puis à l'échelle de la planète par l'International Herald Tribune...

Le dernier cadeau à la mode....

A Chinatown, sur Grant Street, il y avait déjà les T-shirts, les porte-clés, les polaires, des cadeaux à rapporter à tous les proches. On trouve maintenant à côté pour compléter les emplettes les sacs pour le chien-chien ou la minette de la famille ... 

La T-line

La nouveauté dans les transports en commun de la ville, c'est l'ouverture d'une nouvelle ligne de tram, la T. Elle part en souterrain au niveau d'Embarcadero, sort au niveau du Bay bridge et fonce vers le sud de la ville le long de la troisième rue pour traverser une ancienne friche industrielle, Mission Bay, zone de développement urbain où cohabiteront des logements, des espaces verts et surtout une grande zone biotechnologique, universitaire (UCSF) , hospitalière et industrielle (Genentech par exemple).

La ligne va jusqu'à Bay View et Hunter's Point, les anciens ghettos noirs, jusque là isolés de la ville par ce "no man's land" et l'absence de transports en commun.

Tim Russert

Rien à voir de plus avec San Francisco qu'avec les Etats-Unis, mais justement... Le décès brutal de Tim Russert qui, à San Francisco ou ailleurs, ouvrait nos dimanches avec son émission politique depuis plus de quinze ans, crée une énorme absence.. Ceux qui n'avaient pas l'occasion de le regarder se rappellent sûrement avoir vu sur les écrans français des extraits de ses interviews avec le "fond" de son émission "Meet the press" ; ceux-là ne l'ont jamais vu lui, mais uniquement le fruit de son travail car il était aussi discret qu'efficace. Il avait été classé parmi les 100 personnes les plus influentes dans le monde. Il sera difficile à remplacer.

Ces rengaines qu'on adore...

Oui, j'ai laissé mon cœur à San Francisco.... à chaque fois c'est pareil!

Alors en attendant, je vais vous faire un petit couplet sur les "hymnes" de San Francisco.

La ville en a authentifié deux:

San Francisco tiré du film du même titre en 1936 et

I left my heart in San Francisco, chanté par Tony Bennett puis par Frank Sinatra de 1954

La renommée lui en reconnaît un troisième, qui a même été traduit celui-là: If you're going to San Francisco, nostalgie de la période hippie. Bon, je vais vous épargner "La maison bleue " de Maxime Le Forestier!... Ça fait tout de même trois hymnes pour une seule ville. Only in San Francisco!

Les bruits de la ville (3)

En plus des bruits des cable-cars et de la corne de brume le sifflet des portiers des grands hôtels appelant des taxis rythme la vie autour de Union square. Leur fréquence est un bon indicateur de l'activité touristique de la ville. Le 11 septembre 2001, on entendait leur silence...

Ceci explique cela

En ce moment, vous pouvez réserver à l'avance une petite voiture genre Néon pour 150$ par semaine. A l'arrivée, la petite Néon est devenue une Dodge de bonne taille. Dès la sortie de l'aéroport, en passant devant les prix d'une pompe à essence, vous comprenez que ce n'est pas un surclassement, mais que toutes les petites voitures ont trouvé clients!

C'était beau, non?

Comme prévu, le Chronicle s'est fait largement l'écho de la grande soirée black and white de samedi soir et vous y trouverez de nombreuses photos.