N'allez pas croire que les gens de Berkeley ne sont que des esprits purs. Moi non plus d'ailleurs et la ville a pour moi ses "landmarks" alimentaires. Commençons par la fin,
Fat apples, sur Martin Luther king Jr, dont la pâtisserie poursuit année après année sa tarte au citron meringuée (ma préférée, mais je mets pas loin derrière, celle à la myrtille). Toutes peuvent se vendre à la part, mais avec la tarte complète, vous avez le moule réutilisable avec Fat apples embouti au fond. Un plaisir de gamine !
Sur Shattuck, le
Cheese Board, ou le fromage dans la joie (bien connu aussi pour la qualité de ses pizzas) Pourquoi? un abord très convivial, la qualité et la diversité des fromages, la possibilité de les goûter avant de les acheter (on vous en découpe une lamelle à la demande) , le ton complice et presque respectueux du vendeur pour ces Français qui, eux, savent de quoi ils parlent, les cartes à jouer qui remplacent les numéros d'ordre... Une ambiance, quoi..
Créé pendant les sixties, il a gardé sa
structure communautaire et est à ma connaissance le seul magasin ici qui ferme le premier mai pour la fête du travail ici !
En face,
Chez Panisse, incontournable. Longtemps considéré comme le meilleur restaurant de la baie, il reste en très bonne position.
Son café, en haut, permet à prix raisonnable de découvrir le talent et l'esprit d
'Alice Waters ,la "mère" de la cuisine californienne : bio, frais, parfumé, avec une grande place au végétal. Militante de la gastronomie, elle a créé un "
edible schoolyard, un jardin où des écoliers de Berkeley viennent cultiver des produits qu'ils cuisineront ensuite sur place. Elle a promu le remplacement des bouteilles d'eau minérale dans les restaurants par de l'eau du robinet, refiltrée et éventuellement carbonatée sur place. Ma plus grande surprise la concernant a été un dîner au restaurant de Michel Courtalhac à Paris où mon palais avait reconnu la "touche" Alice Waters dans les plats
AVANT de savoir qu'il avait travaillé chez Panisse.
Impressionnant, non?