Photo C. Delfino
Halloween en temps de crise, ce sont des structures gonflées à partir de 17 heures seulement par mesure d'economie, mais c'est Halloween quand même!
Saturday, October 30, 2010
Wednesday, October 27, 2010
Les Giants
Les Giants jouent les World series. Une folie orange se déverse sur la ville, autour du park AT&T, et dans toute la ville. Des hommes, des femmes se jettent à la fin des matches dans les rues en hurlant de joie.
J'aime le basket, un jeu défini dans le temps et dans l'espace, dans lequel dix joueurs combinent vitesse, adresse et stratégie, tout le contraire du baseball avec ses brefs instants de jeu entrecoupés d'interminables phases inactives. Je n'ai d'ailleurs jamais rencontré de Français (mais il doit bien en exister quelques-uns) fans.
Pourtant chaque fois que des amis m'ont emmenée au AT&T Park, je ne l'ai jamais regretté. Moyennant une petite révision au début de chaque match, j'arrive à comprendre ce qui se passe à défaut de m'y intéresser vraiment..
Photo Chronicle
Pour moi, le plaisir est ailleurs. Cet immense stade de 40 000 places est un vrai milieu de vie avec une réelle émotion. Le spectacle est dans les gradins et les coursives: les arrivées furtives à la dernière minute directement depuis le travail ou l'école (je n'ai jamais compris comment on pouvait remplir un stade comme ça parfois en plein après-midi d'un jour ouvrable), des complicités familiales, les départs tête basse un peu avant la fin les mauvais jours ( quand tout est perdu , on ne va pas en plus perdre un temps fou pour sortir du parking !) les messages personnels sur le grand écran, avec demandes en mariage où le prétendant qui se jette à genoux aux pieds de sa bien-aimée avec son écrin ! C'est tout ça les Giants.
Le hasard a fait que j'avais été invitée au premier match de reprise des Giants après le 11 septembre 2001. Ce jour là, pas de d'orange, mais une marée de T-shirts blancs "United we stand". Phyllis Wattis , une très vieille dame philanthrope bien connue, circulait dans son fauteuil électrique en répétant :"il faut continuer à vivre et le montrer". Entre les innings, tout le stade s'immobilisait pour des chants, la main sur le cœur. Le park était comme une Cathédrale.
Oui, les Giants, c'est un peu l'humeur de la ville.
Tuesday, October 19, 2010
Dans le bus 45...
Le 45 qui traverse Chinatown est souvent bondé et aux arrêts du quartier, beaucoup de voyageurs se pressent pour monter dans la bousculade. A chaque fois, je ne peux m'empêcher de penser à Edward Hall et à sa proxémie (oui, c'est snob! pour faire simple, la proximité supportable entre les individus dans la vie courante). Pour lui, elle varie suivant les cultures et on peut vérifier tous les jours à la montée dans l'autobus que cette distance est plus faible chez les Asiatiques que chez les Anglo-saxons...
A l'avant du bus, comme dans tous les autres, des sièges sont réservés aux handicapés et aux personnes âgées.
Une jeune chinoise, avec un très petit bébé, s'assied précipitamment à côté d'une caucasienne (dans la France profonde, on dit plutôt de race blanche) à cheveux blancs juste avant une autre dame âgée caucasienne tout à fait valide.
La caucasienne assise indique la pancarte à la mère chinoise d'un coup de tête : vous n'avez pas à être assise ici.
La chinoise maugrée : j'estime qu'avec le bébé...
La caucasienne assise à la caucasienne debout : qu'est ce que vous attendez pour lui demander la place...?
La caucasienne debout à la caucasienne assise: non, non, c'est très bien comme ça, qu'elle reste assise avec le bébé.
La caucasienne assise à la caucasienne debout, dix décibels au-dessus : c'est ça, soutenez les Chinois, ils sont déjà d'une arrogance... Ne venez pas vous étonner après qu'ils se croient tout permis...
On a passé le tunnel de Stockton ; à Union square, la caucasienne assise descend, l'autre s'assied.
Fin de l'épisode.
Saturday, October 16, 2010
Tradition et modernité dans le quartier japonais
Je l'ai déjà dit, j'ai toujours aimé le climat feutré et dépaysant du Japan Center .
J'y suis retournée pour le film et j'ai retrouvé le mall identique à lui-même, très traditionnel, figé, avec toujours de jolis objets dans les boutiques , le Japon d'hier.
Une démonstration d'ikebana s'y tenait, réalisée par des Japonaises de San Francisco avec en tête Madame Tada, toujours là, toujours très belle.
Photo Manuel Guerzoni
Ça aurait été le moment de l'interviewer sur sa vie depuis son arrivée aux Etats-Unis avant la seconde guerre mondiale (oui), mais nous n'avons réussi qu'à créer "un incident". La démonstration était en fait en l'honneur d'un grand maître venu du Japon et il était impensable que ces dames parlent si le grand maître n'était pas interviewé. Lequel grand maître ne parlait ni ne comprenait un mot d'anglais....
Il y avait aussi une belle exposition d'origami par une sansei (une nippo-américaine de 3ème génération) qui perpétue l'art de ses ancêtres.
(L'escargot est fait à partir d'une seule feuille par simple (!) pliage et sans aucun coup de ciseau)
Emmenés par notre accompagnateur, Tak Matsuba, il nous a suffi de traverser Post street pour nous retrouver dans le Japon d'aujourdhui, celui de la boutique New people, avec ses vendeuses habillées comme dans les Mangas,
et cette vue composite paradoxale: celle de la Pagode et de la vitrine...
Tak nous a ensuite montré son restaurant Bushi-Tei lui aussi en rupture avec la tradition japonaise au point d'être répertorié au guide Michelin pour sa cuisine franco-californienne. Pourtant, le bois des murs provient d'une maison démollie au Japon dont l'image est conservée sur le mur.
Tak Matsuba: Photo Manuel Guerzoni
Etonnant brassage dans le temps et dans l'espace...
Etonnant brassage dans le temps et dans l'espace...
Tuesday, October 12, 2010
Les drapeaux du quartier chinois
Touriste ou résident, vous êtes tous passés dans Chinatown, le vieux quartier chinois. Avez-vous remarqué les drapeaux? Peut-être pas.
A côté du drapeau américain omniprésent, on trouve tantôt le drapeau de Taiwan, rouge, avec un rectangle bleu en haut à gauche garni d'un soleil blanc, tantôt le drapeau de la République populaire de Chine, tout rouge avec les étoiles.
Un vieux Chinois du quartier raconte qu'au début, tous les drapeaux chinois étaient ceux de Taiwan et que l'apparition du premier drapeau de la république populaire avait créé une certaine stupeur car elle se situait encore dans le contexte de la phobie communiste des Américains. Puis timidement, leur nombre a augmenté et les tensions entre les deux communautés chinoises se sont apaisées.
Tout est bien qui finit bien puisque maintenant San Francisco est la sister-city de Shangaï (comme elle est d'ailleurs la sister-city de Paris).
Pour couronner le tout Gavin Newsom, le maire, a hissé lui-même, le drapeau de la Chine populaire au Civic center pour annoncer les commémorations du 60è anniversaire de la République populaire le 1er octobre 2009.
Wednesday, October 06, 2010
Geneline fait son cinéma au café de Flore
Au croisement de Market et Noe, le café de Flore (photographié ici le jour de Harvey Milk) est un lieu de rencontre incontournable pour les gays, mais pas seulement pour eux.
Ce 2 octobre, il annonce un événement spécial!
Le tournage d'une interview pour un film
Il s'agit de " San Francisco beyond the postcard", un documentaire sur la ville réalisé par Christian Jeunet et auquel participe Geneline.
Il s'agit de " San Francisco beyond the postcard", un documentaire sur la ville réalisé par Christian Jeunet et auquel participe Geneline.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller sur le site www.sanfranciscothemovie.com et vous y trouverez un teaser réalisé à partir des premières séquences tournées en mai.
C'est parti !
Saturday, October 02, 2010
Avec qui...
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