Quand il est arrivé aux Etats Unis à la fin des années 50, Alfred Peet a déploré, comme tous les Européens, la médiocrité du café américain et, prenant le taureau par les cornes, il a créé à Berkeley en 1961, 2124 Vine Street, la première boutique où on pouvait acheter et consommer du "vrai café". Il a ensuite étendu son commerce sur la baie.
Sans doute plus compétent que le plan du café que sur le marketing, il a servi de modèle à Starbucks, créé en 1971 à Seattle, avec la réussite qu'on lui connaît dans le monde entier, jusque sur les vols de petites compagnies aériennes.
Malgré une reprise des activités de Peet's au cours des dernières années, son chiffre d'affaires n'atteint que 10% de celui de Starbucks.
Au cours des 20 dernières années, un goût du véritable café s'est installé sur la ville mais aussi le goût de lieu de dégustation plus intimiste.
Pendant le même temps, un Français, Pascal Rigo, installait sa petite Boulangerie sur Pine Street (je vous en ai déjà parlé) puis toute une série de restaurants, souvent dans le même quartier, et une petite vingtaine de boulangeries dans la ville : la French Touch avait grand succès et les profits augmentaient de 25% en moyenne !
Récemment, Starbucks, après avoir explosé dans le café à l'italienne, succombe à la mode française pour remplacer ses muffins et des lemoncakes (moi, j'aime bien ) et a racheté la Boulange pour faire entrer dans les 10 000 Starbucks étatsunisiens ses croissants et ses petits pains au chocolat (on ne va tout de même pas parler de viennoiseries !)
Commet dit-on Cocorico en san franciscain? Cocorigo ?
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