
A San Francisco dans certains quartiers la taille des arbustes est une véritable addiction : en flamme, en boule, en vrille....Mais ma préférée, c'est la taille en nuage (ou du moins celle que j'appelle comme ça!...).
Quand la chaleur revient, il me prend des envies de fraîcheur: fraîcheur de l'air, du repas, des gens. Ces jours-là, direction le Ferry Plaza Seafood dans le Ferry building et je sais que je finirai en terrasse sur le quai, devant la baie, le Bay Bridge et le va et vient des ferries.
Ayant constaté la vogue fabuleuse du tricot, elles ont pensé créer un site sur le web pour vendre tout le materiel.
Le site de Fort Point sur le bord Sud du Golden Gate lui donne une importance militaire évidente contre toute attaque (jamais tentée!) de la baie à partir du Pacifique.
Entre temps, il a servi de base logistique pour la construction du pont en 1937, lequel l'écrase maintenant sans vergogne. Il est ouvert tous les jours, mais chaque week-end, un garde en costume d'époque vous accueille.
Toutes les photos ont été prises en une heure d'intervalle, ciel gris ciel bleu, la météo change très vite ici!
Bay to breakers, la course qui traverse la ville "de la baie aux brisants". La plus grande course du monde, avec jusqu'a 100 000 participants les bonnes années, coureurs mais surtout marcheurs. Avec son rituel: départ 8 heures, près du Ferry Building. D'abord les "seeded", les classes, les sérieux. Derrière, le tout venant, coureurs et surtout marcheurs.
La cohorte s'ébranle et c'est la fête sur tout le trajet, sur la chaussée et sur les trottoirs, toutes générations confondues, les plus jeunes dans les poussettes.
On rivalise de déguisements , on applaudit les plus inattendus.
On repère les "bare to breakers", " les tout nus jusqu'aux brisants", des hommes pour la plupart, certains, nudistes occasionnels avec leur cul tout blanc, d'autres les vrais, au bronzage integral.
La course se termine après 7 miles (12 km) au bord de l'océan et la fête s'achève au terrain de polo après la course par un gigantesque pique-nique.
Grace Cathedral expose jusqu'à fin juin ce panneau qui fait partie du AIDS Memorial Quilt Project créé en 1987 à San Francisco, un hommage aux victimes du SIDA et un témoignage de l'importance de l'épidémie.
Ces panneaux sont regroupés par 8 en un "block" (c'est l'un d'eux qu'on voit à Grace Cathedral), leur ensemble constituant l'AIDS Memorial Quilt.
Le café "américain" fait partie des railleries classiques des Français. Mais les choses ont beaucoup évolué au cours des dernières années. A San Francisco, si les premiers expressos sont apparus à North beach, le quartier italien (logique!), il y a maintenant les vrais passionnés du café, ceux qui recherchent les meilleurs breuvages, testent la torrefaction des grains, échangent leurs meilleures adresses.
Mon lieu de prédilection en ce moment, c'est Ritual Coffee Roasters *, pour des tas de raisons. J'adore sa déco (béton ciré, murs ocre rouge, sobriété de l'ensemble, mon dada!), et l'ambiance qui y règne. On y travaille, sur son laptop ou avec ses classeurs, certains y écrivent leur journal; on se donne rendez-vous, lit les nouvelles, converse tranquillement avec son voisin inconnu. Certes, on retrouve ça dans de nombreux cafés de la ville. Mais celui-ci a un plus : le café y est excellent! Et puis, en ce moment, c'est la fête, leurs deux barmen viennent d'obtenir le prix du meilleur « barista» de la ville!
J’ai pris sur Van Ness le cable-car qui descend sur California au Ferry Building. Au carrefour avec Hyde, au moment d’ attaquer la grimpette vers Russian Hill, le gripman n’a pas réussi à serrer la pince sur le câble tracteur et l’engin a reculé doucement jusqu’au replat du carrefour précédent. " It’s scary ! " gloussait un groupe de dames… Dès l’arrêt, trois d’entre elles sont descendues, encore tremblantes. Deux hommes aussi, qui n’avaient rien dit. Et le cable-car est reparti…
A San Francisco on lave rarement son linge sale en famille !
laveries politiques, historiques ou maintenant des laveries "branchées" comme BrainWash dans SoMa (1122 Folstom st, angle avec Rausch st), où vous pouvez boire une bière au soleil, aller sur internet, déjeuner, faire un flipper pendant que votre lessive tourne. Le dicton du jour est inscrit sur l'ardoise suspendue au milieu du magasin. Aujourd’hui :
Dans l'urbanisme galopant du SoMa, le quartier au sud de Market st., South Park est un tout petit quartier entre le Moma et le Giants Park, regroupé autour d'un parc ovale verdoyant, une bouffée de verdure et de paix .
Son petit air british n'est pas un hasard car il avait été aménagé en 1854 comme la copie du Berkeley square de Londres. Tombé ensuite dans l'abandon, il fut repéré par les artistes et les designers de la ville. Il fut l'epicentre parait-il du "dot-com boom" dans les années 90/2000 (pour les non initiés de la bulle, cliquez ).article du Chronicle)
Elles s’appellent Dora, Mercedes ou Maria et viennent du Mexique, du Salvador, du Guatemala. Elles sont dans toute la ville, avec souvent leur balai à franges sous le bras et leur sac de chiffons à la main. Toujours le sourire aux lèvres, prêtes à rire ou à plaisanter, surtout quand on leur parle espagnol. Chaque jour de chaque semaine, elles briquent 2, 3 ou 4 habitations pour gagner des dollars en liquide. Elles disent avec un grand éclat de rire et sans amertume aucune que leur vie, c'est le travail, tout le temps, sans arrêt. Leurs hommes eux, sont jardiniers, poseurs de moquettes, hommes à tout faire, day laborers…
Un petit rayon de soleil ce samedi, un ciel bleu légèrement voilé, un temps idéal pour faire un saut aux house-boats de Sausalito. Le Golden gate Bridge est partiellement couvert de fog, mais le temps est superbe de l'autre côté, la route est parfumée par les eucalyptus ... bref! il flotte toujours par ici comme un air de grandes vacances! On suit la bridgeway le long de la baie, au delà de la ville pour se garer après le port.
C’est là que se trouvent les house-boats légendaires (elles sont plus de 400). Pendant les années 70 le centre "sex and drug " de Marin County, c’est maintenant un quartier charmant, "clean" et… cher où les résidents vivent paisiblement pieds nus sur leurs bateaux.
Les plus vieilles maisons des hippies sont presque en ruines, mais un ponton plus loin, les house-boats sont luxueuses et pimpantes, tous ces passages flottants avec leurs pots de fleurs ont un petit air hollandais.
Une belle grille en fer forgé ou un peu rouillée (selon le standing du ponton...) décourage les visiteurs non invités. Certes, l’accès est en principe interdit le long des corridors flottants, mais si vous demandez au résident que vous croisez et respectez les lieux, permission vous sera accordée avec un grand sourire et une fierté certaine.
C’est un endroit très attachant et ses habitants le savent !