Wednesday, October 11, 2006

Le Chronicle veille pour vous!

Les mauvaises langues disent du San Francisco Chronicle, "le" quotidien du matin de la ville, qu'il copie ses informations "sérieuses" dans le New York Times. Elles ajoutent que, pour le reste, il a pour objectif (ou pour effet) de conforter les San Franciscains dans l'idée qu'ils vivent dans le meilleur endroit du monde.
Mais qui aime bien châtie bien. Il a chaque jour une rubrique, le Chronicle Watch, faisant l'inventaire de ce qui ne va pas en ville en matière de service public ; un nid de poule, une signalisation mal entretenue, un écoulement d'eau sous un tunnel.... Chaque incident est signalé au service municipal compétent par le journal qui publie le nom de la personne responsable, avec adresses postale et électronique, éventuellement son numéro de téléphone, avec de temps à autre des rappels si la réparation n'a pas été faite, avec le nombre de jours de négligence....
Et si on instituait ça en France?

5 comments:

Anonymous said...

Le probleme n'est pas seulement le signalement mais de regler le probleme apres. Est ce correctement fait a SF ?
Je ne vois pas ca a NY par exemple... Vu l'etat des routes, du metro et j'en passe !
Alors Paris... je me demande aussi, du coup ! Et puis a quel journal attribuer cela ?

Anonymous said...

oui. le suivi est fait.
sil n'est pas fait, il faut contacter son "supervisor" qui - normalement - est le point de liaison entre la bureaucratie de la ville, et le grand publique. Le superviseur est elu en micro local (district par district) par les habitants, et travaille "a la mairie" quasi uniquement pour defendre son district (un district c'est plus ou moins un quartier ou un arrondissement)

Dans certains cas et quand il y a contentieux local, le public choisit un terrain neutre (la MJC, la salle des fetes d'une eglise SUR PLACE), et tout le monde y est invite, y compris le superviseur, qui ne sert pas d'arbitre mais qui ecoute les deux cotes de l'histoire.

L'implementation d'un nouveau systeme de ce type dans une autre ville serait tres difficile. Cela ne marche que parce que ca a ete implemente sur des (dizaines) d'annees.
Exemple: une lumiere publique ne marche pas. Il suffit de prendre son journal local pour trouver le numero de telehphone DIRECT (en general un repondeur automatique ou on laisse une adresse et une description du probleme). Pour la plupart des actions, c'est fait quasi automatiquement.

Le "watch" est plus specifique pour les problemes qui n'ont pas de precedents ou de procedure en place.


Le tout est a remettre dans le contexte americain. Ne pas avoir un 20/20 est un echec total, et la seule critique acceptee socialement est un "bravo, c'etait parfait". Donc les gens travaillent non pas pour essayer de ne pas se faire choper en train de glander, mais pour ne surtout pas etre la personne qui n'a pas un 20/20. Il y a donc pas mal de choses qui roulent... pourvu qu'il y ait une "hierarchie" qui s'en occupe, et du fric a depenser.

L'autre contexte specifique est qu'il y a une identite "anale" (desolee pour l'anglisisme) a habiter a san francisco .. a comparer specifiquement a Paris intra muros vs. "la banlieue".
Les gens sont fiers d'habiter a SF, et se battent pour en faire une ville qui LEUR plaisent.. n'en deplaise au monde entier (dont on se fout royalement). Donc pas de politique externe. Uniquement une ile a des annees lumieres de la civilisation "normale". Les gens et la structure ne sont donc aucunement transferables a une autres ville ..

Anonymous said...

pour ta derniere question. ce n'est pas "attribue" a un journal.

TOUS les journaux locaux, du quotidien au canard, peuvent publier de leur propre chef toute information strictement publique.
type d'informations publiques: mariages, deces, naissances, qui a acheter quelle maison a qui et a quel prix, numero de telephone direct du bureau truc a la mairie (sans etre oblige de passer par l'arbre telephonique a 83 branches). Certaines inormations sont en toute lettre, et d'autres sont "compilees" et "reinterpretees" ou "masquee" pour donner l'information mais de maniere anonyme. (exemple: il y a eu un record de 43 naissances hier, sans lister les noms et prenoms de tous les enfants et tous les parents)

Apres c'est au journal de decider de son niveau d'agressivite .. mettre la star aux "bonnes" nouvelles ou aux "mauvaises" et se facher avec l'administration ou avec le grand public .. .ou trouver un juste milieu qui plaise a tout le monde.

Anonymous said...

J'emets quelques doutes sur le cote "tout va tres bien madame la marquise" du Chronicle quand je lis les editions des mois derniers. C'est plus "on se fait tuer de plus en plus a San Francisco et a Oakland ces derniers temps".

Anonymous said...

Ness,
Pour ce qui est de l'identité "anale", tu sembles parfaitement assimilée!