Monday, January 23, 2006

La relique du rebelle

Petit coup d'œil à la bibliothèque municipale de San Francisco aujourd'hui. J'aime beaucoup l'ambiance dans cette grande bâtisse claire. L'aspect extérieur est extrêmement classique, mais l'intérieur est plus original : tout s'organise autour d'un grand hall circulaire de 6 étages, avec un escalier hélicoïdal, escalier qui a servi plusieurs fois de décor pour des films. Les espaces ici sont larges et agréables, on y travaille, lit, écoute des cd, un peu comme chez soi.
Le premier jet du livre le plus inspiré de Kerouac,"On the road", est exposé pour 3 mois dans les entrailles du bâtiment, au premier sous-sol, sous une plaque de verre protégée par une alarme, tel une icône sacrée. Le manuscrit se présente comme un rouleau de 36 mètres de long et 25 cm de large environ, avec un aspect transparent de papyrus.... mais tapé à la machine, marqué d'empreintes de doigts et de café, déchiqueté par endroits : la relique du 20 ème siècle!
Kerouac l'aurait écrit en 1951, sous amphétamines, non stop en 20 jours. Le document aurait été acheté par l'équipe de football d'Indianapolis pour la modique somme de 2.43 millions de dollars; il est en tournée de présentation dans 18 villes des USA. Son passage à San Francisco a une signification toute particulière pour la City , capitale du mouvement Beat, mais Kerouac apprécierait-il d'être salué si raisonnablement ?!
Les photos du manuscrit proviennent du SF Chronicle.

4 comments:

Anonymous said...

C'est très intimidant et je regrette bien de ne pas être à San Francisco en ce moment ! Oui, une relique!
Superbes photos de surcroît.

Anonymous said...

Chouettes photos en effet ! J'aurais bien aime jeter un oeil sur la "relique"... *soupir*...

paris2texas said...

ouais, ici, on fait dans le plus classique, on a un exemplaire de la Bible de Guthemberg...

Anonymous said...

Je me demande comment on fera avec les romans écris d'un seul jet sur un laptop. Pas de taches de café, pas de traces de doigts et de brûlures de cigarettes.C'est toute une mystique de l'écrivain qui disparaît, non pas qu'il n'écrive plus comme on le faisait auparavant mais il n'en restera pas de trace tangible sur le "manuscrit".
en tout cas les photos sont superbes et j'aurais bien envie de voir le rouleau.
christophe